Le burn out




Le burn out est un épuisement physique et psychologique lié à un stress chronique.   

C’est un effondrement, une décompensation somatique majeure.     
Il atteint l’état neurologique et physiologique de la personne.

Il y a assez souvent un profil type: ce sont souvent des personnes passionnées, engagées qui se donnent à fond dans leur travail et voulant vivre leurs valeurs avec la volonté que les choses aient du sens.

Ils ont souvent des difficultés à mettre les limites, ils ont tendance à en faire trop, à ne pas déléguer et à être perfectionnistes.   

La personne ne veut pas s’arrêter, elle veut continuer à aller travailler.
Devoir s’arrêter n’est pas son choix.     

C‘est son corps qui va dire stop et lui imposer de s’arrêter:     

“Un jour je n’ai plus su me lever”                 

On ne le voit donc pas venir ce burn out.                            

Il y a une série de signes qui peuvent alerter la personne mais la personne n’y fait pas attention.

Témoignages:                                      

Olivia: j’étais hyper-connectée en permanence. De la maison, je me connectais à l’ordinateur du boulot, et du boulot à celui de la maison: penser à réserver ceci, payer cela, prendre rendez-vous, chercher un stage pour les enfants… On jongle avec tout, jusqu’au jour où ça commence à poser un vrai problème.     

Jacques: un jour, je suis rentré chez moi et je me suis effondré.   
Mon médecin a tout de suite compris qu’il s’agissait d’un burn-out.
Tandis que moi, je suis resté dans le déni pendant trois quatre mois, j’ai cru à une grosse fatigue.    

Toute une série de symptômes physiques et psychologiques peuvent se présenter

Symptômes psychologiques         
  • Démotivation constante par rapport au travail
  • Irritabilité marquée, colères spontanées, pleurs fréquents
  • Attitude cynique et sentiment de frustration
  • Sentiment d’être incompétent
  • Goût de s’isoler      
  • Sentiment d’échec
  • Baisse de confiance en soi
  • Anxiété, inquiétude et insécurité
  • Difficulté à se concentrer   
  • Pertes de mémoire
  • Difficulté d’exercer un bon jugement
  • Indécision, confusion
  • Pensées suicidaires, dans les cas les plus grave    

D’où viennent les colères spontanées?        

La réponse de Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain.
« Si une même situation revient constamment me stresser, je peux m’y habituer. Je m’habitue, par exemple, à ce qu’un collègue dévalorise mon travail en réunion chaque mardi. Cependant, le prix à payer est très grand : le cerveau et le corps deviennent 3 fois plus réactifs à tout autre élément de stress. Cela explique les colères spontanées qui surviennent ailleurs au travail ou à la maison. »

Symptômes physiques
  • Fatigue persistante    
  • Parfois, des douleurs, selon les fragilités individuelles : maux de dos, douleurs musculaires, migraines, etc.
  • Problèmes digestifs, ulcères d’estomac
  • Sommeil perturbé
  • Problèmes cutanés
  • Perte ou gain de poids
  • Infections plus fréquentes (rhume, grippe, otite, sinusite, etc.)

Dures, dures les fins de semaine...       
Après une période de travail excessif et de stress, le repos peut faire ressurgir des maux comme la migraine, la grippe et les douleurs musculaires. Cela se produit souvent les fins de semaine ou au début des vacances. C’est ce qu’on appelle le « syndrome du bourreau de travail ». Environ 3 % des travailleurs en seraient atteints, selon une enquête menée aux Pays-Bas. L’adrénaline serait en partie responsable de ce phénomène. Sécrétée de façon continue sous l’action du stress, elle réduirait nos défenses immunitaires. Les nombreux cafés consommés pour maintenir la cadence ainsi que les nuits sans sommeil pourraient, quant à eux, provoquer des migraines.

  • Manquer d’estime de soi. Par exemple, lorsque l’employeur fixe un objectif élevé qui n’est finalement pas atteint, les personnes qui ont peu d’estime d’elles-mêmes peuvent le vivre comme un échec personnel. Elles ont tendance à prendre les objectifs pour des absolus et non pour des idéaux. Un sentiment d’incompétence peut s’installer. Or, le manque de compétence est rarement en jeu dans les cas d’épuisement, affirment les experts.
  • Avoir de la difficulté à poser ses limites dans un contexte de surcharge de travail.
  • Avoir des attentes élevées envers soi-même.
  • Les responsabilités à l’extérieur du travail : prendre soin des enfants, des parents ou d’un proche dans le besoin.
  • Faire de son travail le centre de sa vie.
  • Faire preuve de perfectionnisme dans tous les aspects de son travail, sans égard aux priorités.
  • Avoir une conscience professionnelle élevée. Lorsque la pression monte, ce sont habituellement les employés performants qui écopent. De plus, ceux-ci peuvent avoir de la difficulté à laisser de côté les problèmes du travail à la fin de la journée.
  • Ne pas savoir déléguer ou travailler en équipe.


Mesures préventives de base

Voici divers moyens pour réduire le stress et ainsi réduire le risque d’épuisement professionnel.


  • Bien s’entourer et discuter avec ses proches des difficultés vécues au travail afin de se sentir soutenu. Le soutien social serait le meilleur tampon contre le stress chronique.
  • Être à l’écoute des symptômes physiques et psychologiques liés au stress.
  • Une fois le stress détecté, apprendre à découvrir ses causes. Engager des discussions avec ses collègues et son supérieur sur l’organisation du travail. Tenter de trouver des changements profitables pour tous.
  • En collaboration avec l’employeur, tenter de fixer des objectifs plus réalistes et plus gratifiants.
  • Dresser une liste des tâches prioritaires à accomplir, ce qui aide à mieux gérer son temps. Pour aider à déterminer les priorités, donner à chaque tâche un degré d’importance et d’urgence.
  • Apprendre à dire non de temps en temps.
  • Connaître le temps requis pour chacune des tâches à accomplir.
  • Apprendre à déléguer.
  • Prendre le temps de réfléchir avant de se plonger dans un travail. Bien préciser l’objectif et évaluer les divers moyens pour y parvenir.
  • Profiter de son heure de dîner, dans la mesure du possible, pour « décrocher ».
  • Entre chaque heure de travail, prendre 5 minutes pour se changer les idées : écouter de la musique, méditer, faire des étirements, etc.
  • Attention de ne pas devenir esclave de la technologie : le téléphone portable et Internet peuvent rendre les personnes accessibles 24 heures sur 24. Offrir des heures de disponibilité à son employeur et tenter de s’y limiter.
  • Échanger des trucs et des expériences entre collègues. Dans le cas des travailleurs autonomes, se créer un réseau de contacts avec d’autres personnes dans la même situation.
  • Faire l’examen de ses habitudes de vie. Certaines peuvent contribuer au stress, comme une grande consommation d’excitants (café, thé, sucre, alcool, chocolat, boissons gazeuses). L’exercice physique, quant à lui, peut donner un bon coup de main pour prévenir ou réduire le stress, tout en facilitant le sommeil. Les experts recommandent 30 minutes d’exercice physique, 5 fois par semaine. Se maintenir en bonne santé physique a un effet positif sur la santé psychologique.
  • Se réserver du temps pour soi, sa famille, ses loisirs, etc.

La personne va devoir apprendre à ne rien faire et à se reposer et se mettre à l’écoute de son corps.

La personne va devoir se réconcilier avec son corps et changer son fonctionnement.

Elle va devoir apprendre à reprendre un rythme de vie normale avec des phases d’activité et de repos.

Par rapport à son environnement de travail et familial.

Apprendre à redécouvrir qui elle est, se comprendre.

Et peut-être faire l’analyse avec l’aide de professionnels du pourquoi elle en est arrivée là.